CD Aci Galatea e Polifemo (2009)

ACI, GALATEA E POLIFEMO

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

Nicola Giuvo

 

ORCHESTRE

Cappella della Pieta de’Turchini

CHOEUR
DIRECTION

Antonio Florio

Aci

Ruth Rosique

Galatea

Sara Mingardao

Polifemo

Antonio Abbete

DATE D’ENREGISTREMENT

juin 2009

LIEU D’ENREGISTREMENT

Turin – Teatro Carigno

ENREGISTREMENT EN CONCERT

oui

EDITEUR

Dynamic

DISTRIBUTION

Codaex

DATE DE PRODUCTION

24 mai 2011

NOMBRE DE DISQUES

2

CATEGORIE

DDD

Critique de cet enregistrement dans :

 Classica – juillet/août 2011 – appréciation 2 / 4

  « À ne pas confondre avec Acis et Galatée, le semi-opéra londonien écrit dix ans après, la sérénade Aci, Galatea e Polifemo (1708), date de la période italienne de Haendel. Cette partition haute en couleurs, qui n’obtint que réécemment les faveurs du disque, s’affirme comme un des chefs-d’oeuvre du compositeur tout imprégné des musiques italiennes entendues durant cette période. Les airs confiés à Acis et surtout à Polyphème requièrent une technique vocale éprouvée et une endurance de la part des channteurs que Haendel abandonnera dans l’opéra anglais.

Cette publication était -elle nécessaire? Comme bien souvent avec les supports audio dépareillés du spectacle (il existe chez le même éditeur un DVD de cette production), les défauts apparaissent avec plus de relief. L’orchestre d’Antonio Florio, desservi par une prise de son sèche et clinquante, est le premier à pâtir de micros qui noient les vents dans un magma envahissant de cordes et clavecin. Prestation honnête des voix féminines : Sara Mingardo, plus contralto que mezzo, ne démérite pas dans « Benché tuoni » et Ruth Rosique atteint au sublime dans le très vivaldien « Verso già l’alma col sangue ». Antonio Abete parvient à préserver sa ligne de chant menée à mal par les intervalles disjoints (« Fra l’ombre e gl’orrori »), mais échoue dans les vocalises reedoutables de son air d’entrée (« Sibilar l’angui d’Aletto »). »

Diapason – juillet/août 2011 – appréciation 2 / 5

« Depuis 1987, les Turchini d’Antonio Florio explorent le répertoire infini de leur Naples bien aimée. Grâce à ce groupe au sang chaud, des compositeurs aussi précieux que Francesco Proovenzale ou Cristofaro Caresana ont repris goût à la vie. On devait donc s’attendre à ce que l’unique sérénade napolitaine de Handel, composée par le jeune Saxon en 1708, croise un jour leur chemin, et il nous tardait de voir cette pièce « baroque » à tous égards échappper aux mains des ensembles nordiques pour reprendre ses couleurs natives. Hélas ! on ne fait pas du miel avec du sable : à ces vocalises brillantes, à ces intervalles cyclopéens (dans le vertigineux « Fra l’ombre e gl’orrore » de Polyyphème), il faut des voix. Des voix héroïques. Mais qu’est-il arrivé à Antonio Abete ? Plus de timbre, plus de souffle, plus d’agilité, plus de justesse, plus de « Fra l’ombre » (partition« londonienne» sans péril), plus rien. A ces côtés, un Acis translucide au grelot encombrant qui ne manque pas d’allure mais ne s’envole jamais, et des violons citronnés, avares de chant, pauvres de jeu.

Reste l’impériale Mingardo dont la Galatée avait tout de même plus de douceur chez Emmanuelle Haïm. Par pudeur, nous vous avions épargné la critique du spectacle capté à Turin en 2009 dont le présent album se veut l’écho live. L’obstination avec laquelle l’éditeur défigure ce petit bijou (une première version signée Augusto Ciavatta, absolument soporifique, était venue lester son catalogue dès 1999) nous force à réagir. Arcadiens ou napolitains, pitié pour les bergers ! »